Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Noemi Noemi
30 juin 2013

Sunday in Yokohama

Living in Tokyo is far better than many people think : no, there is not only concrete and glass everywhere around; yes, Tokyo is full of trees, parks, garden, and even woods. No, the whole city is not noisy with roaring cars and crying trains ; business districts apart, many residential areas are so silent that you wonder if you are really in one of the busiest megapole of the world. You can perfectly find peace and green in Tokyo. What you can't find is space.

You know: space. No building in the skyline. Distant walls and roofs. Room for your look at your left, at your right. No shadow between you and the sky. Space.

When you need space, take the Toyoko line for 25 minutes in the direction of Yokohama, the most "opened" city of the country - spiritually, and physically. Breath. Refresh. Rest you eyes watching far, very far in front of you.

Invitation to the Voyage

My child, my sister,
Think of the rapture
Of living together there!
Of loving at will,
Of loving till death,
In the land that is like you!

The misty sunlight
Of those cloudy skies
Has for my spirit the charms,
So mysterious,
Of your treacherous eyes,
Shining brightly through their tears.

 

Y9

The oriental splendor,
All would whisper there
Secretly to the soul
In its soft, native language.

Y2Y1Y3

See on the canals
Those vessels sleeping.
Their mood is adventurous;
It's to satisfy
Your slightest desire
That they come from the ends of the earth.

 

Y11

The setting suns
Adorn the fields,
The canals, the whole city,
With hyacinth and gold;
The world falls asleep
In a warm glow of light.

Y10

There all is order and beauty,
Luxury, peace, and pleasure.

 

— William Aggeler, The Flowers of Evil (Charles Baudelaire)

 

 

 

Publicité
24 juin 2013

La Déception Culturelle Française

L’Exception La Déception Culturelle Française

 

Fidèle sujets, je dois vous faire part de l'horrible vérité. J'ai failli à ma mission. je vous ai déshonorés. Il est temps de faire face à la dure réalité : je suis une déception permanente pour le peuple nippon.

Je crois bien que de tous les pays du monde, la France est celui dont les Japonais ont globalement l’idée la plus faussement précise, la plus savamment erronée. Il faut dire que le Nippon moyen manifeste une forte tendance à se complaire dans les généralités ethnico-culturelles, et il en résulte un amour alarmant des stéréotypes nationaux ; aussi, une Française digne de ce nom doit aimer la mode, avoir un brevet d’œnologie, citer Sartre dans le texte, passer son temps en vacances à peindre des vues de la Seine en fredonnant des airs de Piaf et manger exclusivement des sucreries. J’exagère à peine. Il est bien connu que la France est un pays de cocagne où le foie-gras pousse sur les arbres et où les autochtones ne se posent en aucun cas la question de la survie ; voilà pourquoi nous autres, créatures hexagonales, travaillons très peu – et encore, on travaille à coudre des robes du soir, jouer de l’accordéon et confectionner des gâteaux. Les gens qui vivent au pays de la Belle au Bois Dormant n’ont pas besoin d’ingénieurs, de dentistes ou de techniciens de surface. Tout cela est admirable. Vive le pays des vacances éternelles où on ne fait qu’assortir ses ballerines à son chapeau et parler peinture et philosophie. L’Art de vivre à la française, quoi.

Seulement voilà : malheureusement, la réalité est bien en dessous de la promesse marketing. Ils attendaient Chanel et Zidane, et voilà que je ne m’intéresse ni à la haute-couture, ni au foot. Ils voulaient une spécialiste es vins et fromageologie, et ils se retrouvent avec une petite capricieuse qui roule en tout et pour tout sur deux blancs et cinq fromages, ignorant superbement le reste de la carte. Imaginez leur désarroi.

Je ne compte plus les moments où j’ai vu la paupière de mon interlocuteur japonais s’affaisser de dépit, et se dessiner sur ses lèvres une petite moue dubitative et insatisfaite.

Pardon, mais non, vraiment, je ne bois pas de café. Non, jamais. En fait, je préfère le thé. Je prendrai un thé japonais, oui. Si, si, je vous assure. Non, c’est promis, ce n’est pas pour vous faire plaisir, c’est vraiment ce que j’ai envie de boire. Oui, je sais, c’est bizarre pour une Française.

Je suis vraiment confuse, mais j’ignore complètement, même à la dizaine, même à la centaine près, combien d’œuvres renferme le Musée du Louvre. Cela dit, je peux regarder sur Google de suite, hein. Si, j’y suis déjà allée, bien sûr. Une fois avec l’école, une fois avec mes parents, une fois parce que la nocturne était gratuite pour les étudiants, une fois pour accompagner un ami japonais… Non, non, je n’y suis pas tous les week-ends. Hé bien parce que j’ai autre chose à faire, ma foi. Si si, j’aime bien les musées, mais pas au point d’y passer vie, vous comprenez. Bon, si vous voulez, c’est peut-être bizarre pour une Française.

Je serais bien en peine de vous dire le prix moyen d’un sac Vuitton à Paris, car je n’ai jamais mis les pieds dans leur boutique. Non, je ne possède aucun article Vuitton. Ni Dior. Ni Chanel. Ni Hermes. Bah, vous savez, ce n’est pas donné-donné, hein. Ce que je porte aujourd’hui ? Vous allez rire, ça vient de chez Uniqlo. Oui, j’achète souvent chez eux. Mais parce que c’est plus dans mon budget, c’est tout. Attendez, bien sûr, mais on ne peut pas comparer, ce n’est pas comme si j’avais le choix entre les deux. Ce sac ? Il m’a coûté trois mille yen. D’accord, si vous y tenez : c’est quand même un peu bizarre pour une Française.

Je vais prendre le wa-shoku, s’il vous plaît. Non, le repas européen ne me dit rien. Si si, j’adore le pain bien évidemment, mais en l’occurrence, le repas japonais me semble meilleur. Non, mais là j’ai seulement envie de manger japonais, voilà c’est tout. Bon, et bien puisque vous insistez : le menu soi-disant occidental que vous avez commandé, il a l’air tout pourri. La portion de viande est microscopique, le maïs flashe tellement qu’il en fait mal aux yeux, le pain est industriel, et pour l’amour du ciel, une génoise couronnée de crème de mauvaise qualité ne constitue pas une pâtisserie. Vous êtes content maintenant, de savoir que vous vous êtes fait rouler ? Je peux savourer ma soupe miso tranquillement ? Oui, c’est ça, je suis très très trrrrès bizarre pour une Française !!

 

Il est clair que je ne suis pas à la hauteur de la situation.

 

Je suis une Française qui commande sur Rakuten, qui bois plus de ume-shu que de vin et qui, bizarrerie suprême, porte un prénom constitué de trois syllabes parfaitement prononçables par le contingent local, et qui a même l’audace de se terminer par le fameux « mi » de la beauté, ponctuant un bon tiers des prénoms de filles japonais. On m’a même demandé à plusieurs reprises si j’avais adopté ce prénom en venant au Japon. Alors que je m’acharnais à répondre que non, il s’agit bien d’un prénom classique français pour le coup, on m’a rétorqué que décidemment, j’étais une Française très, très, très… bizarre. Allez comprendre.

Même les plus sombres des clichés sur les Français  ravissent les Japonais : prétendez que vous haïssez les Américains (tous les Américains !), et vous récolterez de chaleureux regards de connivence. Clamez votre sentiment de supériorité par rapport aux Britanniques, et vous ferez naître des sourires compréhensifs. Brandissez votre individualisme forcené, et on vous inondera d’indulgence bienveillante. Tout est bon du moment que vous ferez les fleurir les naruhodo, les yappari et autres exclamations déclinant l’éventail du « je le savais » triomphant.

Je ne sais pas, peut-être que ça les rassure, lorsque tout le monde colle sagement à sa petite étiquette.

 

Le syndrome Mont-blanc

Si les stéréotypes ont la peau dure dans l’archipel, c’est bien moins en raison de ce que nous autres Occidentaux appellerions du racisme que du fait de cette incroyable faculté des Japonais à faire des généralités sur le monde extérieur. Si un soir, ils trinquent avec des Chinois, ils rentreront chez eux le cœur rempli d’amour pour ce peuple voisin si sympathique, et passeront le reste de la journée sur Youtube à visionner des cours de mandarin pour débutants. Si dans la même journée, les informations laissent entrevoir des manifestations antijaponaises à Pékin, alors ils partiront se coucher en maudissant ce peuple fourbe et cruel qui menace leur cher archipel. Ainsi, il suffit d’un seul impair pour que l’image de votre pays et de votre peuple se dégrade instantanément aux yeux du témoin de votre bêtise. En un mot, ce n’est pas la relativisation qui les étouffe.

En fait, ce que croient savoir les Japonais à propos des Français ressemblent au fameux gâteau « Mont-blanc », qui pullule dans les vitrines des cake-shop franchouillards de Tokyo. Attention, rien à voir avec la douceur antillaise à la noix de coco du même nom. Au Japon, le Mont-blanc est une gourmandise ultra-sucrée, constituée d’une meringue couverte de vermicelles à la crème de marron et saupoudrée de sucre glace. Il est fort possible que la recette soit née en France, où nous faisons en effet de l’excellente crème de marron ; mais disons que ce n’est pas LE dessert incontournable d’une pâtisserie française lambda. Je ne dis pas qu’on n’en trouve nulle part, mais dans ma banlieue, les pâtisseries proposent des Opéras, des tartelettes aux fraises, des flans divers et variés, des Paris-brest, des éclairs et des religieuses, des tartes au citron meringuées, des Saint-honoré, et plein d’autres délices dont j’oublie les noms, mais pas forcément de Mont-blanc. Le Mont-blanc, c’est vraiment le gâteau au look frenchy qui fait plaisir à la cliente japonaise, mais on ne peut pas dire qu’il soit l’étendard de la pâtisserie bien de chez nous. Et pourtant, érigé par les Nippons comme fleuron de l’art du sucré à la française, ils sont persuadés qu’on s’en colle un au palais tous les deux jours. Alors qu’ils en mangent infiniment plus que nous. Paradoxe, j’écris ton nom.

Grâce au ciel, la communauté française du Japon parvient tout de même à satisfaire les exigences nippones en matière de décorum, en organisant régulièrement des évènements dignes d’un dépliant du manuel du bon petit Français, avec son béret et sa baguette en couverture. Fête du 14 juillet, célébration du Beaujolais nouveau, buffet de Noël : comptez sur nous pour prouver aux Francophiles les plus extrémistes que nous aussi, nous savons donner dans le cliché. On n’y sert pas de Mont-blanc parce que tout de même, ce serait mentir, mais on y va fort sur les bulles et les petits-fours. Tout ça pour rire sous cape quand nos invités japonais, enfin comblés par la débauche de produits du terroir et de nœuds papillons, s’exclament avec satisfaction : « Ces Français, alors… sans leur vin, leur pain et leur machin, ils sont tout perdus, hein… ».

 

Conséquence étonnante de l’effet papillon

Si d’aventure un jour les Français devenaient sobres

Une grande clameur s’élèverait du Japon

Plongeant nos bonnes résolutions dans l’opprobre.

 

 

22 juin 2013

Advantages of the Japanese rainy season

Every year in Japan, this is the same story : after the magic of blossoming sakura in April/May, we are slowly slipping into the hot season. And before the sweaty summer, there is the grey, the wet, the uncomfortable rainy season. Grey sky, heavy rain, first mosquitos and other disgusting insects, and you can't even wish it's over, because you know that after that, Tokyo will turn into a giant hammam. But let's see the good sides of tuyu, the Japanese rainy season, too.

ADVANTAGE n°1

This is Singing in the Rain every night. Just stop playing with your smartphone for a while, and look around you. The ballet of umbrellas. The artistic combination of rainy boots and open shoes (two different strategies to walk into the puddles, pick up your side). The reflection of lights in the shining watercourses. By night, rainy Tokyo is even more beautiful.

rainyshibuya2

rainyshibuya1

ADVANTAGE n°2

Fireflies. Hotaru, in Japanese. If you can afford a week-end in the countryside, you may have a glimpse of these elegant insects who are mating during in early June for genjibotaru, and early July for heikebotaru. Remember this awfully sad movie by studio Ghibli. And bless Mother Nature to give us something so beautiful.
If you're stuck in Tokyo, well... use your imagination, and/or try your chance at the Four Seasons Hotel's park, close to Waseda.

hotarumichi3

ADVANTAGE n°3

That's the best moment in the year to go to the museum. Today, I have visited the Mori Tower and it's great exhibition about... LOVE, yeah! "All you need is Love", from April to September 2013, at Roppongi Hills ! From Chagall to Yayoi, feel the power of Love! I got lost in the tentacular labyrinth of Kusama Yayoi, and it was just delightful...

CIMG3692

CIMG3704

CIMG3714

IMG_0535

CIMG3710

Don't forget to enjoy the rain! Water = Life, baby!

 

 

11 juin 2013

My first song with Pretty Pop

countingsheep1Dear readers, today, I need you to open not only your eyes and minds, but also your ears!

Here is my first single with the Japanese label Pretty Pop, which promotes synth music for your entertainment. The music and edition are signed by Ken K, and I added my lyrics and vocal.

Please listen to it on your sleepless nights!

 

COUNTING SHEEP

Noemi by Pretty Pop

 

 

 

 

 

 

5 juin 2013

African touch in Yokohama

Yokohama, the most international-oriented japanese city... The only port opened to the foreign ships before the Meiji area. And now, it welcomes major international events like TICAD.

 Pacifico Yokohama, between sky and sea

CIMG3569

CIMG3606

CIMG3608

And inside : crowds of Japanese and African people... and your little blondie.

CIMG3615

CIMG3618

TICAD V ended with a record contribution from Japan : more than 10 billion euros to the African development. Japan is now standing proudly before China in the ranking of the donators. It means a lot for a country so poor in natural resources. But Chinese investments remain unchallenged... So Africa is becoming the second scene of this Asian rivality. in the meanwhile, the continent can expect some generous gifts by both sides. It's a rich men's world, my friends.

 

Publicité
Publicité