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Noemi Noemi
29 août 2013

Charity cruise for Tohoku

Believe it or not, but so far I didn't have the chance to wear my yukata this year. What's the point to live in Japan  if it's not to wear a beautiful yukata in summer ? Fortunately, IMA and AFJ proposed to raise money for Tohoku having fun on a big boat cruising in the Tokyo bay, and yukata were highly recommended. Tokyo by night, unlimited beer, plenty of friends and yukata everywhere : that's what I call a Japanese summer !

 

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Why is it still essential to raise money for Tohoku ?

The Japanese government and society are more or less taking in charge the situation in Tohoku, financing the temporary housing of the people who have lost their homes, paying the unemployment fees of those who have lost their jobs, replacing the damaged infrastructure... But there are many little things to do which are not exactly a top priority but which can really improve the life of the inhabitants : planting a garden, painting a wall, installing public benches... And this is why there is still a need for small money, and charity events are a great way to participate to small-scale projects. So keep having fun, keep smiling and keep giving to AFJ and IMA !

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14 août 2013

Vamos a la playa! Enoshima early morning

Beaches around Tokyo are not exactly great. Packed in summer, darkened by grey sands, visited by jelly fish and floating garbage... Not the common idea of paradise... But still, the beach always mean great fun. You just have to go by night with a bunch of friends to fully enjoy it !

Enoshima beach, one hour ride from Shinjuku. Rising sun. Sleepy mood.

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5 août 2013

Eastern Great Blue - Sky Tree

In Tokyo, I am a Western girl in two different ways : as a European, and as a Shinagawa-ku resident. Meguro, Ebisu, Shibuya, Shinjuku, Den-en-chofu, Ookayama, Futago-Tamagawa, Jiyugaoka, Asagaya, Ogikubo, Eifukucho are my usual playgrounds. Tokyo East is as unfamiliar to me than Paris West. Ueno's gardens, Asakusa's pagodas, Akihabara's neon lights seem so far and foreign to me. But it is great sometimes to feel like a tourist in your own living place, and I had to pay a visit to Tokyo's new landmark, the well-known Sky Tree. Welcome to the Tokyo East Great Blue!

 

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Time for grilled eel! So what, "it's not blue"?...

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Summer is not over!

4 août 2013

"I see you" - Récit d'une opération Lasik à Tokyo

"J'ai des lunettes, j'ai des lunettes"

Depuis toute jeune, j'évolue dans un univers flou, cotonneux, ouaté, incitant à la rêverie : le Royaume de Myopie. Où il règne un sacré bazar, je vous prie de me croire.

En Terre Myope, toute idée de frontie a été abolie; les contours inexistants des choses les font adhérer avec leur environnement, comme une aquarelle diluée où les couleurs, seuls indices de l'individualité des objets, coaguleraient entre elles avec insistance. C'est un monde spongieux, caoutchouteux, recouvert d'une fourrure dense et mouvante. C'est un concon trompeur où la moindre lumière vacille comme une bougie.

La myopie est la grande maladie des personnes introverties et incertaines: l'oeil néglige de s'intéresser au lointain, et se fatigue à décrypter le tout près, terriblement anxieux de sa propre personne. C'est le fléau des grands lecteurs, des sédentaires, des intellectuels, des cérébraux repliés sur eux-même. La myopie vous plonge dans une râverie dubitative, vous porte à croire que l'ailleurs est indéchiffrable, qu'autrui est hermétique et incompréhensible. Qu'aucune réalité ne peut être appréhendée en dehors de soi-même. Et à force de plisser les yeux en vain, on en vient à s'en remettre systématiquement à son oeil intérieur.

Je me suis souvent demandé : même si les myopes étaient bien plus rares en ces temps reculés où localiser son dernier mouton à l'autre bout de la prairie était une activité plus courante que le matage de séries sur un écran PC, comment les quelques malchanceux tout de même frappés de floutage sévère faisaient-ils donc pour survivre ? La myopie devait être aussi handicapante qu'une patte folle ou qu'un pied bot. Tout le monde n'avait certainement pas les moyens de se faire faire des binocles approximatifs. Pour ma part, avec mon -7,5 aux deux yeux et mes traîne-misère d'ancêtres, si j'étais née à une époque moins confortable, je crains fort de n'avoir été absolument bonne à rien.

Je suis officiellement bigleuse depuis le CP, année durant laquelle j'ai reçu ma première paire de lunettes. Je m'en souviens encore : elles étaient fines, vertes et dorées, avec les lettres "ABCDE" en caractères fantaisistes à la jointure des verres, entre les deux yeux. On m'avait acheté un petit cordon assorti à passer derrière la tête pour éviter qu'elles ne se fracassent au sol à la moindre glissade de mon nez enfantin. Année après année, ma vue régressa et mes verres s'épaissirent jusqu'à ce qu'il faille les faire affiner, opération coûteuse qui trouait allègrement la mutuelle paternelle. Cela n'empêcha pas mes culs-de-bouteilles de dépasser un peu plus de ma monture chaque année. Adolescente, lassée de mon look d'intello et de lutter contre la buée qui m'aveuglait à chaque fois que, venue du froid, je montais dans un bus, je me mis aux lentilles de contact. Enfin, ma vue cessa de baisser et je pus un peu oublier, entre mes séances de lotionnage biquotidiennes, que j'étais myope comme une taupe. Mais toujours, du coucher au lever, je devais retourner à cet étrange Etat de Myopie, avec ses halos de lumière débordants et ses aplats de couleurs mélangées. Je devais jongler avec les lotions, les boiboites à lentilles, l'étui à lunettes de secours, les mains propres, les renouvellement d'ordonnances annuelles, les lentilles perdues, déchirées, contaminées, coincées sous la paupière, piquant les yeux certains matins, difficiles à enlever le soir... le réjouissant quotidien du myope.

Mais ça, c'était avant.

Au mépris du prix, je me décidai enfin à tenter l'opération des yeux au laser, ou Lasik de son petit nom. Et devinez quoi ? J'y vois ! Bon sang, j'y vois !

A tous ceux qui seraient tentés de renier leurs origines myopes et de devenir citoyen de la Netteté, je vous apporte mon témoignage. Et à tous ceux qui sont en exil au Japon, voici quelques informations précieuses.

J'ai subi l'opération de la myopie par traitement lasik à la clinique Kobe Kanagawa de Shinjuku, à Tokyo (à cinq minutes de la nishiguchi de la gare Shinjuku JR). J'ai choisi cette clinique parmi les nombreux centres lasik de la capitale car leur site internet, entièrement traduit en anglais, m'a permis d'économiser un temps de lecture précieux. De plus, un ami avait déjà fait le lasik là-bas et était très content du résultat. Par la suite, je fus ravie de constater que non seulement le site, mais toute la paperasse était également disponible en anglais aussi bien qu'en japonais, ce qui est pain-béni quand on parle de documents médicaux, techniques ou légaux. De plus, le personnel, très habitué aux patients étrangers, ne pique pas une suée de stress en voyant débarquer une blondinette et s'exprime dans un japonais courtois mais pas "confondant de politesse" - les japonisants comprendront de quoi je parle. Pour le reste, je suis bien incapable de comparer l'excellence du matériel ou le savoir-faire des chirurgiens, mais sachez que dans mon cas l'opération s'est parfaitement déroulée et qu'aucune retouche n'est envisagée. Par ailleurs, je bénéficie d'une garantie de cinq ans en cas de pépin à venir.

Il faut bien noter que si l"intervention est stupéfiante de rapidité, le suivi est primordial ; dans le prix total sont donc comprises quatre visites de contrôle : jour suivant, une semaine après, un mois après et trois mois après. En outre, des contrôles supplémentaires (toujours gratuits) sont possibles à la demande du patient. Les gouttes et autres médicaments sont gracieusement fournis pendant cinq ans.

En ce qui concerne les risques : beaucoup ont peur de perdre la vue à cause du laser, mais ce risque est infinitésimal... en cas de mégabug de la machine, ou d'équipe médicale complètement cuite, à la rigueur, mais à moins d'aller vous faire charcuter par des charlots complets, ce risque est inexistant. Le danger principal est de contracter une infection suite à l'opération; comme après toute chirurgie, des précautions sont à prendre pour éviter toute insertion de produits/poussière/bactéries jusqu'à la cicatrisation complète. Sport, maquillage etc sont à éviter pendant quelque temps. Ensuite, en cas de résultats pas immédiatement satisfaisants, il est possible qu'on doive procéder à des retouches; ce sont les examens préliminaires qui détermineront si les yeux sont capables de subir une éventuelle deuxième intervention, ou non. Dans le cas de la clinique que j'ai fréquentée, si l'oeil n'est apte qu'à recevoir une seule et unique intervention, alors le patient est carrément refusé. En effet, ce serait une agaçante perte de temps et d'argent que de se faire ainsi laserifier pour ensuite avoir toujours besoin de lunettes, vous avouerez. Autant ne pas friser le découvert bancaire pour rien.

L'odyssée de la vue retrouvée commence donc par ce rendez-vous pris par e-mail directement sur le site de la clinique, et par cette longue batterie de tests (environ deux heures) qui permettront de déterminer si vos prunelles sont opérables, et quel type de lasik vous conviendrait le mieux.

En effet, il existe plusieurs typs d'interventions et le prix varie selon leur degré de sophistication. Comme il fallait s'y attendre, votre taupinette préférée n'a pas pu s'en tenir au tarif de base car pour avoir un résultat parfait, le niveau "premium" était chaudement recommandé. J'ai donc soupiré une bonne fois et opté pour la qualité - mon compte en banque s'en remettra, et qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ses beaux yeux!...

La façon de découper l'ouverture à la surface de l'oeil, pour faire place au rayon laser, fait aussi grandement varier les prix. La méthode traditionnelle, manuelle, effectuée grâce à une micro-lame répondant au doux nom de "kératome", est la moins chère mais aussi la plus contraignante; déjà, psychologiquement parlant... et puis la découpe manuelle est forcément moins nette, ce qui "chauffe" davantage l'oeil pendant la cicatrisation - en clair, ça fait plus mal. Les risques d'infection ou de déplacement de la petite peau soulevée sont également plus élevés. En tant que flipette assumée, j'ai préféré opter pour la méthode "tout laser" : un premier laser qui découpe le hublot par injection de toute petites bulles d'air, puis un deuxième pour corriger la vue. Nettement plus confortable psychologiquement, plus rapide, plus sûr, et moins douloureux après l'opération !

Résultat des courses : même avec la réduction grâce au "sponsoring" de mon ami ayant effectué le laser l'an passé, je me suis retrouvée avec une facture de 272 000 yen. Gloups. Mais qu'est-ce que l'argent face au bonheur d'y voir clair pour toujours (enfin, jusqu'à ce que la presbytie me rattrape) ? Et puis mes yeux, après tout, c'est ce que j'ai de mieux... Ils méritent bien que j'investisse un peu en leur faveur.

A propos de la douleur : alors franchement, vous pouvez y aller relax. L'opération en soi est complètement indolore, et même la gêne que je m'attendais à subir quand on vous "fixe" les paupières et les globes oculaires pour les maintenir en place n'était pas au rendez-vous. Moi, je n'ai vu que le produit qu'on me mettait dans les mirettes, ensuite, heu... je n'ai plus rien senti, ni vu que du flou liquide, jusqu'au joli phare orange et vert qui émettait des flashs. Les deux machines sont passées au dessus de ma tête sans que je fasse le moindre geste et une gentille infirmière m'a tenu la main tout du long pour m'éviter de stresser. Et ça n'a duré que 6 ou 7 minutes à tout casser, et encore, en comptant le dernier check d'identité à l'entrée du block et l'installation dans le fauteuil. En toute honnêteté, il y a beaucoup plus à redouter d'une épilation ou d'une visite chez le dentiste !

En me relevant du fauteuil, malgré l'effet de couleurs un peu passées (comme quand on porte des lentilles "beurrées"), j'ai tout de suite "vu" que j'y voyais clair. Je pouvais distinguer les visages du staff médical, alors qu'ils étaient flous en entrant sans lentilles ni lunettes, et je pus rentrer chez moi en train au lieu du taxi comme j'avais prévu, tellement j'y voyais correctement. En fait, j'ai trouvé les heures suivants la batterie d'examens préliminaires bien plus pénibles, car on m'avait mis des gouttes élargissant la pupille, et en ressortant sous le cagnard j'avais bien du mal a regarder devant moi tant tout me semblait éblouissant. Mais après le lasik, c'était on ne peut plus supportable de marcher dans la rue. Une fois rentrée à la maison, l'effet des liquides antidouleurs s'estompant, mes yeux se mirent à tirer un peu, et les larmes à couler toutes seules ; je me réfugiai donc dans la sieste recommandée, sans oublier de me mettre régulièrement les gouttes fournies. Dès le soir, je me sentais beaucoup plus à l'aise et ne pleurais déjà plus; seule subsistait une impression d'yeux fatigués. A la visite du lendemain, on me confirma que tout allait comme sur des roulettes. Et depuis... je n'en reviens toujours pas de constater comme une vie peut changer autant en quelques flashes !

Alors voilà : Adieux lentilles et lunettes, soucis à la plage, craintes à la piscine, verres solaires qui coûtent un bras et agenda booké de l'ophtalmologue sur six mois; j'y vois magnifiquement bien et compte bien en profiter à fond.

A tous les compatriotes franchement myopes qui commencent à en souper de la corrida des lentilles, je vous le confirme : la lasik, ça vaut le coup. Et pour les habitants de Jappyland, je peux vous sponsoriser si ça vous chante. Je dis ça, je dis rien...

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