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Noemi Noemi
30 mars 2014

Happo-en by night

I eventually fulfilled one of my most secret desires : visiting Happo-en, the beautiful garden and event-space near Shirokane (Tokyo) by night, when the sakura start to blossom. Check! And it was gorgeous!

Happo-en by night is a fantastic, unreal-looking place with fluo green moss. The young cherry blossoms are shining pearl-white on the dark sky. 

Happo-en, another planet

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Sakura Safari 2014 starts here...

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28 mars 2014

Tell me about Beauty

Happo-en event space (Shirokane, Tokyo) Taiko & Geisha show

BEAUTY

It starts with the shade of a paper umbrella

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And then she appears

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Raising in the midnight sun light

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She open the ball of amazement

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Dominating the beat of the drums

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Multipliying

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Being light and being shadow

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Like a floating opera

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And finally retreating behind the paper umbrella.

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Beauty is inspiration. Find it everywhere. Let it radiate.

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19 mars 2014

On ira

Revient régulièrement dans la presse et sur les écrans, en ces temps de crise sans fin et de pessimisme, l’assertion selon laquelle un nombre conséquent de jeunes Français choisit de quitter la mère patrie pour aller chercher de l’herbe plus verte ailleurs. Fatigués par un système social trop lourd, par des impôts trop élevés, par des salaires trop bas, ils se dirigeraient vers l’étranger où on gagnerait plus et où on raquerait moins.

Selon l’orientation du média interprétant cet état de fait, on déplore l’immobilisme et le manque d’horizon qui sévissent en France, obligeant la jeunesse à voguer vers des cieux plus cléments ; ou bien au contraire, on trouvera que fuir au loin au lieu de remonter ses manches pour relever le pays est assez peu patriote de la part des jeunes expatriés en question. On est surtout consternés par la perte des brillants diplômés issus des grandes écoles et des universités françaises les plus prestigieuses. Si la France laisse partir ses meilleurs cerveaux au profit des puissances étrangères, alors ce n’est pas demain qu’elle retrouvera son lustre d’antan.

L’auteur de ce post est directement visée par ces propos. Titulaire d’un Master obtenu dans une grande école, polyglotte, je suis partie m’installer au Japon sitôt mon diplôme en poche. Je suis donc assez représentative de la population dont on parle.

Et tout cela me fait doucement rigoler.

Il est évident que ceux qui s’imaginent que l’herbe est plus verte hors de France sur le plan matériel n’ont pas souvent mis un pied hors de l’hexagone.

Prenons mon exemple, puisque qu’après tout on parle de moi.

Mythe n°1 : les jeunes cervelles françaises quittent la France pour trouver de meilleurs emplois (mieux payés et plus prestigieux).

Voyons voir.

Si j’avais fait le choix de rester en France après l’obtention de mon diplôme, j’aurais certainement trouvé un emploi en quelques semaines ou en quelques mois. Naturellement, cela aurait pu prendre plus ou moins de temps selon mes envies et mes exigences, mais tôt ou tard j’aurais trouvé un travail dans ma branche. Tous ceux de ma promo qui sont restés en Douce France ont fini par en trouver un plus ou moins à leur pied. En effet, en France, les grandes écoles jouissent d’une certaine réputation ; chômage ou pas, leurs diplômés seront presque toujours recrutés en priorité. Il en va de même pour les étudiants de fac ou de BTS du moment que leur parcours est reconnu et estimé par les gens de la profession. Je ne dis pas que ça vous tombe dans le gosier tout rôti, ni qu’on a toujours un choix fou, ni qu’on trouve forcément quelque chose à la hauteur de ses qualifications, ni qu’on est forcément bien payés, « crise oblige », mais les gens qui ont fait des études finissent par trouver du travail ou par s’en créer. Les vraies victimes du chômage sont les personnes sans grandes qualifications, sans arguments, sans possibilité de transformation (et ce n’est pas ceux là qui s’en vont voir ce qui se passe à l’étranger, en général). Bref, si j’étais restée en France, j’aurais été dans le haut du panier sur le marché de l’emploi.

Mais figurez-vous qu’à l’étranger, personne ne sait ce qu’est une grande école, et personne n’a envie de le savoir. Cette ligne sur mon CV, au même titre que mes années d’hypokhâgne et de khâgne, bouffe inutilement de la place. A part une poignée de francophiles invétérés, qui peut comprendre le fonctionnement de ce système franco-français élitiste et démodé ? Qui ça intéresse, en Chine, en Inde ou au Mexique, que vous sortiez d’Audencia Nantes ou même de Polytechnique ? Je vous le confirme : personne. Il faudrait vraiment que le recruteur prenne le temps de faire des recherches sur lesdites écoles pour comprendre votre potentiel. A la limite, claironner que vous venez de « Paris University » (ce qui ne veut rien dire) ou « Toulouse University » impressionnera bien plus votre interlocuteur. Ce sont de grosses villes, il en a entendu parler, les universités doivent être cotées. Il ne sait pas, lui, le recruteur étranger, que les universités françaises fonctionnent bêtement à la sectorisation et qu’il n’y a guère de mérite à intégrer la fac d’une grande ville, vu qu’il suffit d’y habiter.

Mettez vous ça dans le crâne : être diplômé d’une grande école ne m’ouvre pas la moindre porte à l’étranger, contrairement à ce qui se passerait en France – et loin de moi l’idée de critiquer, car j’ai beau en être le produit, je trouve notre système de grandes écoles hyper-sélectives versus facs fourre-tout-open-bar diantrement farfelu. Heureusement pour moi, mon niveau Master est plus éloquent pour le recruteur étranger, mais j’aurais très bien pu faire ces 5 ans d’études supérieures n’importe où en faisant de la présence et en validant mes partiels à l’arrachée, que ce serait rigoureusement la même chose. En un mot, aucun tapis rouge ne se déroule sous les pieds des jeunes « brillants diplômés » français à l’étranger.

Le boulot à l’étranger, il faut aller l’arracher avec les dents. Il faut parler la langue du pays d’accueil, il faut adopter les us et coutumes locaux, il faut savoir se vendre alors que votre CV est sibyllin pour votre employeur. Puisque justement vous êtes jeune, en général vous postulez à des postes de junior, d’exécutant, et il faut absolument que vous sachiez parler, lire et écrire dans la langue du pays d’accueil. Vous avez intérêt à vous accrocher, car le moindre entretien en langue étrangère, ne serait-ce qu’avec un agent de recrutement, est une épreuve. Et par la suite, bien sûr, c’est encore plus stressant.

Par ailleurs, lorsque vous êtes à l’étranger, l’étranger c’est vous, il est bon de le rappeler. Or, les postes où une personne étrangère est volontiers requise ne sont pas légion. Pourquoi est-ce que les employeurs d’un pays X auraient besoin d’un Français dans leurs rangs ? Je veux dire, prenez une entreprise en France : même si l’activité est très orientée vers l’international, elle embauchera plutôt des Français bilingues ayant de l’expérience à l’étranger plutôt que des étrangers qui, malgré tous leurs efforts, feront inévitablement des fautes de grammaire dans leurs e-mails. Vous en avez beaucoup, vous, des collègues étrangers, hormis ceux qui sont sous-payés pour faire le ménage ou ramasser les poubelles ? Hé bien hors de France, c’est pareil. Même si vous vous « débrouillez bien » dans la langue locale, vous serez toujours infiniment moins efficace qu’un employé du pays. Le moindre rapport à écrire ou même à lire va vous demander des heures là où un local torchera ça en 30 minutes. Alors à moins que l’entreprise vise spécifiquement des marchés francophones ou ait un lien quelconque avec eux, elle n’aura aucune raison spécifique de vous embaucher, vous. Du coup, les postes qui sont faits pour vous, jeune diplômé français, sont rares. Il faut les débusquer, il faut se démarquer de vos concitoyens également candidats, il faut sacrément se battre pour y arriver. Ce genre de question ne se pose pas lorsque vous jouez à domicile.

Et puis à l’étranger, les modes de recrutement ne sont pas les mêmes qu’en France ; ils sont souvent difficiles à comprendre, voire difficiles à pénétrer. Au Japon, par exemple, les grandes entreprises qui auraient éventuellement de la place pour des profils internationaux recrutent directement dans les universités, comme c’est l’usage dans l’archipel. Vous pouvez toujours envoyer votre CV aux RH ou tenter de leur parler au téléphone, ce ne sera que de la perte de timbre et de temps. D’emblée, vous êtes hors-circuit du mode de recrutement traditionnel. Il faut donc que vous alliez viser des niches, êtres aux aguets, vous faire du réseau… Vaste programme lorsqu’on est seul et sans économies à l’autre bout du continent. D’autres pays fonctionnent entièrement par bouche à oreille, d’autres recommandations des pairs, bref, puisque vous êtes un outsider et que personne ne vous connaît, cela demande une énergie folle de vous rendre visible sur le marché de l’emploi. Ce n’est pas comme en France ou vous pouvez demander à votre maître de stage de contacter X ou Y pour lui faire passer votre CV. Votre maître de stage, il est loin, ainsi que toutes les personnes ressources qui vous auraient soutenu en France. Lorsque vous partez à l’étranger, vous êtes livré à vous-même, c’est à vous de vous faire ce qu’il faut et ce n’est pas une sinécure.

Mythe n°2 : les jeunes Français fuient la lourdeur du système français, ils partent pour plus de flexibilité, pour plus de facilité.

… Je vous annonce d’emblée qu’une personne qui quitterait la France pour ce genre de raison tomberait sacrément de haut.

Certes, l’administration française est un monstre d’illogisme, de gaspillage, de perte de temps, d’encroûtage et tout ce que vous voulez. Mais dites-vous bien que la plupart des administrations des pays développés sont tout aussi casse-couilles. Et même dans le cas des plus rationnelles, je vous rappelle encore une fois que tout se passe dans une langue étrangère : la moindre démarche à faire en suédois ou en mandarin, ça reste une corvée à se taper la tête contre les murs.

Quant aux pays en développement où il y a certes moins de papier, vous payez cher le prix de la facilité administrative : aucune garantie sur rien, payement de bakchich à tous les étages, malhonnêtetés que vous ne pouvez dénoncer auprès de personne car rien n’est prévu pour prendre des sanctions… Comme on dit, y’a le pour et y’a le contre. Mais qu’on n’essaie pas de nous faire croire que les pays où on peut monter son entreprise en un jour sont des paradis sur terre, sachant que vous vous y ferez aussi occasionnellement racketter par la mafia ou simplement trahir par vos fournisseurs qui vous copieront vos produits et les vendront moins cher dans votre dos. Sans que vous ayez le moindre recours.

Si j’étais restée en France, j’aurais eu mes parents, mes amis, tout le monde autour de moi pour m’aider dans mes tâches administratives. J’aurais pu trouver un logement en location grâce aux garanties apportées par ma famille. J’aurais trouvé sur internet des réponses concrètes à mes problèmes, j’aurais pu facilement demander autour de moi. Les documents, mes coups de fil auraient été en français.

Mais au Japon, je suis sans garant, je suis lost in translation, je suis soumise à des problèmes de visa et de statut de résidence. Décrypter un site internet, poser des questions techniques au téléphone sont des combats au quotidien. Monter mon entreprise est une opération compliquée en raison de la nature de mon visa.

Ainsi, même dans les pays les plus libéraux où les choses sont techniquement plus aisées, votre statut d’étranger vous pose des difficultés qui compensent largement les éventuelles facilités. Vous devez vous coltiner les questions de permis de séjour et d’autorisation d’activité, de garanties, vous débrouiller dans tout ça en langue étrangère, vous prendre des claques en constatant que les lois locales qui vous avaient paru si alléchantes dans un premier temps ne vous protègent guère et même jouent en votre défaveur. Je ne connais pas un seul jeune entrepreneur à l’étranger qui n’en a pas bavé des ronds de chapeau. Rien n’est « plus facile » ailleurs. C’est seulement différent.

Mythe n°3 : les jeunes Français s’en vont pour payer moins d’impôts.

Excusez-moi, mais à part les golden-boys de la finance qui s’exilent à Hong-Kong ou au Luxembourg et qui en effet, y payent sensiblement moins d’impôts, je suis obligée de vous dire que nous autres les expatriés lambdas ne sommes pas franchement concernés. Nous aussi, on crache au bassinet, rassurez-vous.

Je rappelle qu’ici nous parlons donc des jeunes. Lesquels, dans l’extrême majorité, ne sont pas propriétaires, n’ont pas de grandes sommes sur leurs comptes bancaires, ne font pas des affaires financières juteuses, bref ne sont guères intéressés que par la fiscalité qui va peser sur leurs revenus (et éventuellement, sur ceux de leur future entreprise, s’ils ont une âme d’entrepreneur).

Donc, je suis un jeune, et que je voudrais bien payer moins d’impôts sur le revenu de mon travail. La France est sur le podium des Etats qui nous pompent le sang à la source, j’en conviens. Vers quel beau pays me tourner alors ?

Pour caricaturer, il y a deux types de destinations : les pays développés où l’Etat est sensiblement aussi mastodonte qu’en France, ou les pays moins développés où l’Etat vous laisse tranquille mais où il n’y a rien en termes d’infrastructures, de transports, d’offre de soins etc.

Dans le premier cas de figure, vous pouvez tout de suite cesser de fantasmer : les impôts sur le revenu sont tout aussi lourds, ou quasiment.

En France, à salaire moyen (disons autour de 2000 euros nets), sauf cas de figure exceptionnels, on laisse environ un mois de salaire par an à l’impôt sur le revenu. Hé bien au Japon, c’est quasiment pareil. Certes le système est différent et ici, c’est surtout la taxe d’habitation qui vous assomme, mais le résultat est sensiblement le même. Je conçois bien que selon les pays, on puisse gratter quelques centaines d’euros sur la facture, mais de là à en faire un argument pour s’expatrier… D’autant plus que ce que vous payez en moins sur l’impôt, en général vous devez le consacrer à pallier les manques en termes de remboursement des soins, d’allocations chômage, d’aides sociales etc., qui très souvent à l’étranger sont loin d’être aussi accommodants qu’en France.

Dans bien des cas, partir à l’étranger de votre propre chef signifie faire une croix courageuse sur le remboursement des soins, sur vos points retraite, sur les congés maternité/paternité à moyen ou à long terme, sur les allocations diverses et variées, sur tout ce à quoi les Français de France sont habitués. En effet, il n’est pas toujours possible, lorsqu’on n’est plus domicilié en France et qu’on ne touche pas de revenus d’une source française, de continuer à cotiser en France. Pour de multiples raisons (notamment de visa ou de permis de séjour), on doit souvent se rabattre sur les systèmes de cotisation locaux, et peu d’entre eux sont aussi avantageux que chez nous, soyons-en assurés.

Dans le deuxième cas de figure, d’accord : dans les pays à l’économie émergente, vous ne paierez pas ou peu d’impôts. C’est ce qui compense l’absence de trains et de bus, d’hôpitaux performants, d’eau dans les tuyaux à l’heure de la douche, de routes, etc. Si vous êtes du style aventurier, vous vous sentirez plus léger… - on rappelle quand même que si vous ne payez pas du tout d’impôt sur le revenu, ou si vous en payez à un niveau ridiculement bas, alors vous devrez autant d’années perdues à l’Etat français quand vous reviendrez. Ce n’est pas comme si vivre à l’étranger était une parenthèse fiscale. Soit vous continuer à payer vos impôts en France, soit vous en payez au pays d’accueil à un niveau acceptable (selon la liste des pays avec lesquels la France a signé des accords), soit l’Etat français vous rattrapera de toute façon. Et peut-être que bientôt, on n’aura plus le choix, tous les citoyens français devront payer leurs impôts à la France quoi qu’il arrive, comme ça ce sera encore plus clair. Alors sauf les loulous de la finance qui n’auront plus l’opportunité d’aller jouir de l’intégralité de leurs aberrants bonus dans un paradis fiscal quelconque, je ne vois pas bien en quoi ça nous changera drastiquement la vie. Je vous fiche mon billet qu’il y aura tout autant de jeunes qui partiront au gré des vents quand ils seront obligés de payer leurs impôts en France quoi qu’il arrive. Pour ce que ça changera…

Mais alors mais alors, en fin de compte, si ce n’est pas pour se dorer la pilule en maudissant la mère patrie, pourquoi partent-ils donc, tous ces jeunes ?

Je vais vous faire rêver : si je suis partie au Japon, ce n’est pas pour des raisons économiques, ni pratiques, ni financières. Sinon, je crois que je serais bien vite rentrée.

Ceux qui partent à l’étranger avec un cortège de privilèges, ce ne sont pas les jeunes diplômés : ce sont les directeurs, les managers de haut vol envoyés par les grosses boîtes françaises dans leurs filiales internationales. Ils sont de plus en plus rares, d’ailleurs, et tout cela ne repose pas beaucoup sur des décisions personnelles.

Ceux qui s’envolent réellement pour des raisons pécuniaires, c’est une population très particulière de gens de la finance, et on les retrouve dans des régions très localisées qui ne trompent personne. Rien à voir avec tous les petits gars qui partent pour l’Australie, pour la Corée, pour la Hongrie, pour l’Argentine, pour le Sénégal, sans avoir ne serait-ce que songé à ce qui les y attendait en termes d’impôts et de charges sociales.

Si nous partons, c’est que nous appartenons à cette génération aux aspirations mirobolantes.

Voyez-vous, nous sommes arrivés à l’âge adulte avec peu de perspectives, mais de grandes espérances. Dès l’enfance, on nous a seriné que pour nous, ce serait dur. Nous sommes les enfants du chômage galopant, des crises financières, du marasme économique, de la menace terroriste, du désastre écologique. Il nous resterait bien l’amour, mais nous sommes aussi les enfants du divorce et du sida. Nous sommes la génération des mal-logés, de ceux qui n’accéderont probablement jamais à la propriété, qui n’arrivent pas non plus vraiment à être locataires, qui dépendent indéfiniment de leurs parents, qui n’auront sûrement pas de retraite. Nous sommes la génération concession, la génération stage, la génération CDD, la génération sois-flexible-ou-crève.

Et comme l’horizon immédiat était bouché, nous avons dû regarder plus loin. Nous sommes la génération des films à effets spéciaux, la génération des compagnies aériennes low-cost, et la première génération internet. Nous nous sommes gavés d’images, de scénarios, de théories. Nous avons vu sur nos écrans des destinations fabuleuses et elles nous ont semblé accessibles, puisque nous pouvions les toucher de doigt depuis nos chambres d’ados attardés. Nous nous sommes dit qu’après tout, le monde nous tendait les bras. Nous avons décidés que puisqu’il ne nous serait pas possible d’avoir des vies ordinaires, alors nous aurions des vies extraordinaires.

En fait, ces jeunes que vous dites désabusés parce qu’ils sont assez indifférents au système social qui coule ou aux perspectives d’augmentation de onze euros sur le SMIC, ce sont au contraire de grands rêveurs.

Après tout, quitte à se galérer pour payer son loyer et retrouver encore un emploi, autant subir la précarité de la vie là où l’existence est passionnante. Là où chaque mésaventure vaut le coup d’être racontée, puisqu’elle a lieu dans un cadre si exotique. La jeunesse qui part à l’étranger, c’est une jeunesse qui a envie de se raconter. Une jeunesse qui veut être sous les feux de la rampe. Une jeunesse qui a envie d’exister.

Nous n’amasserons jamais mousse, ou alors elle sera mince. C’était écrit dès le départ. Du coup, les plus débrouillards d’entre nous ont pris le parti d’être de joyeuses pierres qui roulent. C’est mon cas. Et c’est le cas de presque tous les jeunes Français du Japon que je connais, en tout cas de tous ceux qui y sont venus par eux-mêmes.

Voilà pourquoi nous sommes sortis de notre coquille française, même si en toute honnêteté, avant qu’on nous envoie ça dans les dents, nous n’avions pas vraiment eu le sentiment de quitter quoi que ce soit. On ne sent jamais plus Français que lorsqu’on est à l’étranger. On n’est jamais plus fier, plus attaché à son pays que lorsqu’on en est à chaque seconde l’ambassadeur. Grâce à nous la France n’existe pas que sur son territoire mais aussi un peu partout où nous mettons les pieds. Bien entendu que tout le monde n’est pas fait pour vivre à l’étranger, mais comment peut-on nous reprocher d’être des Français de l’extérieur ? La France a besoin de nous aussi pour porter ses couleurs ! Laissez-nous l’incarner auprès du monde, nous et nos brillantes cervelles.

 

 

11 mars 2014

My Little Weekend Box

YES. Exactly. We're in March, sweet sunshine and fresh rain clouds are competing for the sky, and this girl wants to enjoy her WEEK-ENDS at the park in Tokyo. With pure strings, swallows, daffodils and these cute leopard print glasses by My Little Box Japan.

My Little Box Japan in March : Week-end spirit

weekendfull

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Keep calm, week-end is coming soon.

 

 

8 mars 2014

Ume festival at Yushima Tenjin

In two weeks, the sakura will start to blossom, luring admirers from the five continents. But don't forget that this is the blossoming ume plum-trees that really open the hanami season in Japan. Shy, discrete, perfumed ume flowers that the Japanese were worshiping far before the new cult of the cherry trees.

Today I visited Yushima Tenjin Shrine, in Bunkyo-ku (Tokyo), one of the the most famous ume spot in the capital.

Iconic ume flower

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Ume paradise

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The shrine itself is not far from the prestigious Tokyo University, and many students of the area come and pray there to pass the next exams.

Yushima Tenjin

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"Please God, help me to graduate this year again"

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Just like the sakura, there are many kind of ume trees. Some flowers are white, pink, dark pink or almost yellow. All of them smell very nice.

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As soon as I will be properly settled in my own place, I will bring home one of these adorable ume bonsai! How sweet and cute!

I'm in love.

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After visiting Yushima Tenjin, you can have a longer walk in Ueno Park. And look for the very first sakura !

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More blossoms to be continued...

 

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