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Noemi Noemi
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30 octobre 2010

Blue Dream

blue_dream

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24 octobre 2010

Blonde Symbolique

La blondeur, ou l'apanage par excellence de la princesse classique. C'était le sujet idéal pour cette Chronique Princière n°2 ! En avant, mes gens !

L'expo Brune/Blonde de la Cinémathèque fait couler beaucoup d'encre et nous en sommes éclaboussés jusqu'ici, à Tokyo.


Il paraît qu'interrogeant surtout la blondeur, et dont elle est investie dans notre société, elle fait plutôt l'impasse sur les brunes et le pouvoir symbolique des cheveux bruns au féminin. Je prêche un peu pour ma paroisse, certes, mais il semble naturel que la blondeur suscite davantage de commentaires : les cheveux blonds naturels sont non seulement rares (rapport de 1 à 1000) mais originellement "anormaux" en ce qu'ils procèdent, selon toute vraisemblance, d'une certaine mutation génétique - une sorte d'albinisme localisé. De plus, malgré la grande palette des blonds, quantitativement parlant, les cheveux clairs composent un segment plus réduit, plus facile à "visualiser", en comparaison avec l'infinité de nuances, d'effets et de subtilités qui composent l'éventail des bruns - du noir de jais au châtain clair, en passant par les bruns chauds, les marrons glacés, les noirs bleutés, les bruns cuivrés, boisés, rosés, mats, brillants, sombres, lumineux... Le brun asiatique n'a rien à voir avec le brun africain, italien, sud-américain... Bref, le blond, plus rare, plus aisé à limiter ethniquement parlant et à localiser (type caucasien, Europe du Nord...) constitue plus facilement une catégorie que l'on peut appréhender comme telle. De plus, quand on pense que des ethnies entières ne comportent pas un seul blond, alors que toutes ont des bruns, on comprend que la blondeur fascine.


(Pour l'anecdote, les premiers cheveux blonds ont été portés par des individus de type caucasien qui vivaient... en Asie. J'aime l'idée.)


La blondeur attire donc "physiquement" le regard du fait de sa luminosité et de sa relative rareté; la blondeur est suffisamment minoritaire pour entretenir le mystère... Pas d'offense, ô lecteurs bruns, mais quoi de plus naturel que le cheveu clair excite les sens et l'imagination...

 

Là où l'affaire, à mon sens, se corse, c'est que ce n'est précisément pas la blondeur qui est, en termes laudatifs ou discriminatoires, titillée dans notre société, mais bien les blondes. C'est à dire, la blondeur... au féminin.

Il y a-t-il des blagues de blonds ? Jamais entendu parler. Classe-t-on les stars masculines blondes du cinéma hollywoodien dans la catégorie "Blond" comme leurs homologues féminins ? Non. Les blonds ne sont d'évidence pas "identitairement" définis par leur couleur de cheveux comme les femmes le sont, elles. Certes, de façon générale, la crinière féminine est plus longue  d'une part, donc plus voyante; d'autre part, traditionnellement, pour nous les filles, la coiffure est un élément déterminant de l'image de nous-même que nous renvoyons à la société, plus que pour ces messieurs. Mais tout de même. Le "fantasme de la blonde" existe, mais pas vraiment le fantasme du blond. La blondeur au masculin, apparemment, n'inspire pas des masses - sauf notre Gad Elmaleh national qui seul a su faire du Blond un concept original - le stéréotype du mec ridicule dans sa perfection. Et l'Autre absolu, naturellement, celui qui ne vous ressemble en rien.
En un mot, être blond ne porte pas vraiment en soi à conséquence, mais être une femme blonde, croyez-en ma vieille expérience, c'est loin d'être anodin.

De ce fait, ne pouvant pas juger par moi-même de la qualité du contenu de l'expo de la Cinémathèque, je me contente d'apporter ma pierre en offrant ici mon témoignage de blonde - et de vraie blonde, s'il-vous-plaît.

Etre blonde dans ce monde nécessite un peu d'humour

Certaines personnes emploient le mot "discrimination" pour évoquer les blagues de blondes, le comportement macho que semblent parfois ponctuellement susciter nos cheveux clairs et le fait d'être régulièrement renvoyée à la catégorie "blonde "que certaines personnes associent malheureusement à la bêtise, ou à la légèreté des mœurs. C'est à mon sens mal évaluer ce qu'est la véritable discrimination ; en attendant, les petites blondes ne sont pas la cible privilégiée des contrôles d'identité,  n'ont généralement pas de problème pour passer la douane à l'aéroport et ne voient pas leur CV  ou leur dossier logement recalés par peur qu'elles fassent peur aux clients ou au propriétaire. Les blondes souffriront peut-être un jour de discrimination, qui sait (quand les Chinois domineront le monde ?...) mais jusqu'ici, il faut se calmer sur l'évaluation du préjudice.


Il est vrai, en revanche, et notamment dans la vie professionnelle, que le fait d'être blonde semble attiser certains comportements macho ou paternalistes de la part des hommes autour de soi. J'en ai fait l'expérience ; mais à ces moments, je me suis davantage sentie touchée en tant que femme et en tant que jeune qu'en tant que blonde. L'attitude de mes interlocuteurs suggérait que mes chevaux clairs faisaient ressortir de manière exacerbée ce qu'ils pensaient réellement des jeunes femmes - pas vraiment ce qu'ils pensaient des blondes en particulier. J'en ai donc toujours déduit que même si la blondeur est une sorte de déclencheur à connerie sexiste (comme un produit révélateur dans une expérience de chimie), tôt ou tard mes collègues brunes auraient également souffert, plus ou moins frontalement, du même machisme. J'envisage donc ma blondeur plutôt comme un atout, car elle a le pouvoir de désarmer plus rapidement les dispositifs de bonne figure des machos, et me révèle plus tôt qu'à d'autres le degré d'imbécilité de certains. Quant à la soi-disant hostilité des collègues brunes qui vous verraient comme une dangereuse concurrente, bla bla bla... Jamais vu. Si vous n'êtes pas une prédatrice, tout le monde s'en rend vite compte, quelque soit votre couleur de cheveux. La compétition a lieu entre les ambitieuses à armes égales, non entre le clan des blondes et le clan des brunes, ne rêvons pas.


Par ailleurs, il est vrai que les blondes ont pris le relais des Belges dans le répertoire des blagues à la con et que même les non-machos ont tendance à vous les infliger, pour voir - et bien, rions-en, mes sœurs. Car souvent, ces blagues sont drôles.

 

 

 

Etre blonde vous fait passer pour une ultra-femme

Il y a consensus parmi les sociologues qui se sont penchés sur la question : la blonde potiche est le creuset des projections fantasmagoriques masculines sur la féminité, démultipliées et exagérées jusqu'à la caricature : c'est un objet de désir qu'on aime soumise (donc pas trop intelligente, ça gêne l'esprit de soumission en général), sexuellement disponible et ingénue jusqu'à ignorer le jeu de perversion dans lequel elle s'inscrit. Pourquoi cette femme irréelle et fantasmée est-elle blonde ? Parce qu'une fois de plus, le blond est rare; étant rare il est d'autant plus un objet de désir, et nous sommes dans une peinture de l'être désiré. C'est aussi simple que cela. Aussi les blagues de blondes n'attaquent-elles pas nos amies les Suédoises ni notre ADN dégénéré, rassurez-vous, mais ne sont qu'une banale manifestation de l'angoisse de l'homme occidental dont la femme ne prépare plus les pantoufles et n'excuse plus avec bienveillance sa calvitie et son ventre de bière. C'est de bonne guerre. Quelques blagues de blondes en échange du droit de vote, de la pilule, de l'accès aux postes de représentation... et la majorité des femmes, brunes, n'en pâtissent même pas. Je trouve qu'on y gagne.

Mais il est vrai qu'en tant que blonde, tout le monde s'attend à ce que vous dépliiez régulièrement toute la panoplie de la féminité. Vous avez quelque chose de fragile, d'enfantin, de tendre. Vous aimez le rose, les trucs qui brillent. Vous connaissez la mode, vous êtes sophistiquée, vous avez le sens de la famille, vous voulez vous marier et avoir des enfants. Vous êtes soit extrêmement mignonne, soit glacée comme une gravure de mode. Tout le monde s'émerveille de vous surprendre en flagrant délit de blonditude, alors qu'ils ne remarqueraient même pas la même chose chez une fille plus brune. En revanche, tout le monde trouve ça extraordinaire que vous soyiez capable d'aller en Asie (où vos congénères sont tellement rares), d'apprendre une langue orientale, etc... comme si vos cheveux blonds étaient réellement trop spéciaux pour s'adapter à un contexte différent ou de nouvelles conditions de vie. Aussi, il faut bien le dire, même pour de mauvaises raisons, tout ce que vous faites a tendance à être valorisé. Pour ma part, ça fait vingt-cinq ans que ça dure, et je me demande avec intérêt si un jour on me considérera comme une adulte responsable et non comme une sorte d'ado qui fait des prouesses ; ou si ce jour n'arrivera jamais. Les deux me vont, quoiqu'il arrive.

Blonde au Japon : ultra-femme et ultra-gaijin

C'est bien pratique, j'avoue : on me voit de loin dans la foule japonaise. Dans les manga, les Occidentaux - en plus d'avoir un grand et long nez - ont des cheveux tellement bright que des petits traits évoquant la lumière s'en échappent. Je dois faire cet effet à de nombreux passants. Mais tous les étrangers ont tôt ou tard au Japon le sentiment d'être regardés à la dérobée, surtout dans les petites villes de province, et cela quelque soit leur couleur de cheveux. Le fait d'avoir des yeux bleus et des des cheveux blonds ne fait qu'accentuer le phénomène. Je suis souvent démarchée dans la rue par des apprentis coiffeurs qui ont besoin de modèles ou des étudiants en écoles d'esthétique. Mon crâne est très convoité.

A part ça... rien de nouveau sous le soleil. Il est vrai que dans un groupe de gaijin, les Japonais me choisiraient peut-être plus qu'un autre pour nous représenter, car ma blondeur pourrait me faire passer pour la non-japonaise absolue. Mais là encore, aucune discrimination anti-blond, juste le sentiment d'être perçue par les uns et les autres comme un être puissamment symbolique. Symbole de féminité, symbole de l'ailleurs ; ces costumes seront peut-être un jour moins faciles à porter, mais pour l'instant, j'avoue que l'héritage capillaire de ma maman a plutôt joué en ma faveur.

 

 

19 octobre 2010

遥かな町へ

Have you ever read "Haruka na Machi e", the splendid manga by Jiro Taniguchi ?
This is the story of man who travels through time and who finds himself in his teenager's body. He's going to live, a second time, the big events of his life - the first love, the loss of his father who leaves the family house - but with his adult's mind and heart.
I am, of course, totally fascinated by this story because I often imagine myself "if I could" come back to these old times and do the same again, but differently. Actually if I had a chance to do that, I would sign immediatly. My only concern is about the feeling of loneliness - because you can't be 100% honest with your surrounding - and about the people you meet again, this people you know everything by advance and you don't have a fare relation with.

quartier_lointain

Anyway, guess who decided that it had to be turned into a movie ? That's us !
"Quartier Lointain", in French, has been released this month (a movie by Sam Garbarski). The big fans will hate it because it doesn't take place in Japan but in France, after the war. But at this moment, the two countries were kind of experimenting the same issues and were having the same dreams. If one manages to transmit the nostalgy, the poetry, the floating silences made in "Haruka na Machi e", whatever the country, whatever the culture, this story and the messages it's conveying are universal. Think of the Japanese adaptation of the Wuthering Heighs.
According to me, it can be just great.

「遥かな町へ」はフランスの映画になりました!すばらしい!楽しみ!
この話が大好きだからとてもうれしいです。でもある人は日本の雰囲気ではなくて残念だと思います。個人的な意見だけですが、どんな国でもどんな文化でもこの話は意味があると思います。

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Enjoy the preview !

Quartier lointain Bande-annonce 1

7 octobre 2010

In Mali, in Japan

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As if I had not enough with the cultural gap between France and Japan, I decided to add a third component to complete the equation : Mali. This is where I go to work everyday from now, if you consider the Embassy as a part of the Malian territory.
How many Malians in Japan ? For the people who really leave here, there are around 90 people - and a large part of them are related to the Embassy's staff. It seems a very tiny drop in the Japanese sea (120 million people on these islands) but it's a lot compared to the number of Japanese leaving in Mali : only 12 people. It's almost comic to imagine them. If one of them comes to read this blog, please leave me a message, I am looking forward to hearing from you.

So I started working at the Embassy of Mali in Shinagawa-ku, not far from Meguro station.
I am still discovering my job, but my main mission is to take English and French communications in charge and to liaise with the related institutions : the Malian Ministry of Foreign Affairs, the ones of all the Asian countries covered by the jurisdiction of the Embassy, the Embassies and consulates of French speaking countries and so on.
It's something new for me to care about other countries but only Japan. For the first time, I consider another country as something I should study and be interested in. Looking back to the West again !


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7 octobre 2010

新しい名詞

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13 septembre 2010

Roots & wings

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7 septembre 2010

Women's heart and autumn sky

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女心と秋の空
おんな ごころ と あき の そら
Onna Gokoro To Aki No Sora
Le coeur d'une femme change aussi vite qu'un ciel en automne

(Special request from Robbie-san... it was a pleasure, dear !)

16 août 2010

Douce France - Albi

Welcome to sunny, pinky, sweet Albi ! Sorry for the short comments, but it's holidays after all. Enjoy the summer everybody !

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15 août 2010

Douce France - Saint Cirq Lapopie

Saint-Cirq Lapopie is said to be the most beautiful village in France. I am at least sure that it's the most beautiful village I have ever seen. Pink roofs under the sun, wild nature around, amazing view on the valley... It looks like a place extracted from Heroic Fantasy, from Hayao Miyazaki's mind, from your dreams...

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15 juillet 2010

Summertime in Paris - Part 8 : Arthur Rimbaud Alley

From Arthur Rimbaud Alley, you have the National Library on your right, the Simone de Beauvoir Bridge on your right, the Seine River under your feet and the Josphine Baker floating pool in front of you. The area is strangely calm, non-touristic, there are space and wind, a few students are reading on the steps of the library, some couples go to the movie theatre. Nothing moves...


Le pauvre songe

National_Library


Peut-être un Soir m’attend
Où je boirai tranquille
En quelque vieille Ville,
Et mourrai plus content :
Puisque je suis patient !


Josephine_Baker_Pool


Si mon mal se résigne
Si j’ai jamais quelque or,
Choisirai-je le Nord
Ou le Pays des Vignes ? ...
- Ah ! songer est indigne


Seine_riverside_1


Puisque c’est pure perte !
Et si je redeviens
Le voyageur ancien,
Jamais l’auberge verte
Ne peut bien m’être ouverte.


Seine_riverside_2

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